Des histoires, Frédéric Cyprien en a toujours eu plein la tête. Un goût hérité de l’enfance transformé au fil des années en une impérieuse nécessité de leur donner vie. Les contes et les westerns, madeleines des premières années, ont laissé place par la suite à une existence de comédien professionnel, mâtinée d’aventures théâtrales et de plateaux de tournage.
Un monde des planches qu’il découvre fortuitement à 14 ans lors d’une sortie de classe à Paris. Un électrochoc pour le jeune normand qui intègre par la suite « le théâtre de la Bataille », la troupe amateure de son village d’Arques, près de Dieppe. Il s’y fait la main en découvrant l’absurde, grâce aux Exercices de style de Raymond Queneau, son premier « jongleur d’intelligence ». « Varier un événement à l’envie, faire d’un rien quelque chose d’élaboré… avec du vocabulaire, des double-sens, du suspens, ça s’est fort » s’enthousiasme-t-il.
Cette appétence pour le genre oulipien qui ne fera que grandir sur les bancs du Conservatoire régional d’art dramatique de Rouen, où il sera amené à jouer Le théâtre obligatoire de Karl Valentin et Le plongeon de Roland Dubillard.
Cette matrice l’amène à franchir le cap de l’écriture au milieu des années 2000. Il publie Furiosités titanesques paru aux éditions Le Solitaire en 2012 ; Bastos de baltringue paru aux éditions Le Solitaire en 2016.
Né à Dieppe, Frédéric Cyprien n’a guère quitté les planches depuis l’âge de 15 ans. Formé en art dramatique au Conservatoire de Rouen( 1991-1993), il s’est enrichi d’une longue expérience du spectacle itinérant sous chapiteau (Cie A.G.I.T, Cie T.I.C.), et du théâtre de rue, avec les compagnies Le Phun et Le Périscope.
Il a à coeur de jouer des écritures contemporaines et tourne actuellement dans
- « Les forains » de Stéphan Wojtowicz (rôle de Eddie)
- « Un simple froncement de sourcil » de Ged Marlon (rôle de Dominique)
- « Pendant que les tontons flinguaient » de Stéphane Lartigue (rôle de Fred l’élégant).
On l’a apprécié dans :
- « Jacques et son Maître » de Milan Kundera (rôle du Marquis des Arcis)
- « La cage » de Thierry Crouzet (rôle de Joseph)
- « Cuisine et dépendances » d’Agnès Jaoui et Jean-Pierre Bacri (rôle de Georges)
- « Le premier » d’Israël Horovitz (rôle de Fleming)
- « Macbett » d’Eugène Ionesco (Glamiss, Macol)
- « Du vent dans les branches de sassafras » de René de Obaldia (rôle du Docteur Butler)
Sa participation au tournage de moyens et de longs métrages est la suite naturelle de son premier contact avec le cinéma, à l’occasion d’une figuration dans le film de Claude Chabrol : « Une affaire de femme ». Il a tourné dans 45 productions audiovisuelles.
Il travaille régulièrement sur la scène du Théâtre du Capitole de Toulouse (50 opéras à ce jour) ainsi que dans « Les fêtes vénitiennes » par Robert Carsen au Brooklyn Academy of Music de New-York.
En 2017, avec son alter ego rouennais Nicolas Dégremont, Frédéric Cyprien écrit et met en scène HAUTS-CEANS, une suite de Bataille navale, courte pièce de Jean-Michel Ribes. Spectacle produit par le QUI-VIVE et actuellement en tournée.